suite à « sculpture sociale » par JF Le Scour

Mes ambitions en matière de « libération humaine » sont bien plus étroites que celles que __MARIO me prête dans son texte « __scupture sociale« .
MARIO est le bon exemple ce ce qui peut se passer « à côté », il est venu avec __CECILE RAYMOND une fois, deux fois, proposer une performance. Il est venu voir, écouter, manger la soupe avec nous. Il a proposé dans le passage, petit à petit, des performances seul avec ou pas un objet… Il a pris le temps de voir où il mettait les pieds. Maintenant il fait régulièrement « à côté ». Me parlant ou pas de ce qu’il fera la prochaine fois. « à côté » est devenu une possibilité pour lui de proposer… d’oser ! Est-il artiste, l’est-il devenu ? Je ne sais pas ! Pourtant ceux qui reviennent « à côté » attendent le moment où les poubelles passent, comme le début de la performance de MARIO, dans le passage. Performance égale à celle de MARCEL, « claquetant » ou d’une sortie de « jacquot » mon fidèle assistant filmant un « ceci n’est pas… ». Tout le monde peut venir oser, faire. Ils sont nombreux à être venus, revenus… ou pas jouer d’un instrument. Jamais je ne leur ai demandé s’ils étaient artistes, comme d’ailleurs ceux qui sont passés au mural !! Donc il est possible de (prop)oser « à côté », je ne prends pas la responsabilité de choisir. Chacun prend sa responsabilité de faire… ou pas, simple, non ?

Cette visiteuse qui m’a parlé de « sculpture sociale » en citant JOSEPH BEUYS, l’autre samedi, m’a ouvert les yeux ! Je ne connaissais pas cette ambition de BEUYS… L’image « sculpture sociale » naissant devant moi, est devenu comme une évidence pour « à côté ». Évidement, je laisserai le côté « chamanique » de BEUYS de côté. Comme MARIO, je ne veux en aucun cas, guérir qui que ce soit !! Je laisse faire, juste « faire laisser faire ».
Des marcheurs de la rue de Charonne sont détournés par les propositions fixes et vivantes… ils entrent dans le passage. Ils se retrouvent dedans volontairement… ou pas. Le passage Josset (s’)emmêle… « L’art est ce qui fait que la vie est plus intéressante que l’art », dixit ROBERT FILLIOU. Etant le premier « regardeur » de tout ça, depuis 2 ans, fait que ces deux mots « sculpture sociale » fait sens. A aucun moment, quoique ce soit est désigné, mis sur un piédestal. Rien ne domine. Rien n’est spectaculaire. Quand __GILLES joue d’un de ces instruments, il ne fait pas un concert. Il accompagne ce qui (se) passe. Il habite le lieu avec la musique de son instrument. Quand les gestes de MARIO inquiètent, interrogent, étonnent ceux qui passent (voir donnent envie, je me rappelle cette fillette essayant de lever une jambe et le bras en le regardant), il n’est pas sur scène. Quand MARCEL n’est pas là, il manque le bruit des claquettes comme si ce bruit faisait parti du lieu. Les « compagnons » de __JUAN qui posés dans le passage, habitent l’espace comme de vrais personnages. Comme si, il ajoutait du monde au monde. Quand je fais un « __ceci est une commode » avec ce qu’un voisin a laissé, depuis la veille sur le trottoir, j’inclus dans la proposition « à côté » ce qui aurait dû gêner…


ah, l’époque ?*
__jf le scour, 2016

*je sais, je sais, je revendique

 

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